Luxations traumatiques de l'épaule (luxations gléno-humérales)
I) Introduction – définition :
La luxation de l'épaule est la perte du rapport anatomique complet et permanent entre la glène de l’omoplate et la tête humérale. Elle survient le plus souvent après un traumatisme violant. L’adulte jeune est le plus souvent atteint. Elle est fréquente chez l’épileptique
La réduction de la luxation est une urgence traumatologique
II) Rappel anatomique :
1) Surfaces articulaires (figures 1.1 et 1.2) : nous avons d’une part une glène de l’omoplate étroite et peu profonde et d’autre part une tête humérale dont la partie articulaire représente le 1/3 d’une sphère (l’emboîtement des pièces osseuses est à peu prés celui d’un ballon de football dans une assiette). La surface articulaire de la glène est agrandit par l’insertion d’un bourrelet toute autour.
2) Moyens d’unions :
La luxation de l'épaule est la perte du rapport anatomique complet et permanent entre la glène de l’omoplate et la tête humérale. Elle survient le plus souvent après un traumatisme violant. L’adulte jeune est le plus souvent atteint. Elle est fréquente chez l’épileptique
La réduction de la luxation est une urgence traumatologique
II) Rappel anatomique :
1) Surfaces articulaires (figures 1.1 et 1.2) : nous avons d’une part une glène de l’omoplate étroite et peu profonde et d’autre part une tête humérale dont la partie articulaire représente le 1/3 d’une sphère (l’emboîtement des pièces osseuses est à peu prés celui d’un ballon de football dans une assiette). La surface articulaire de la glène est agrandit par l’insertion d’un bourrelet toute autour.
2) Moyens d’unions :
- Bourrelet
- Capsule
- Les ligaments : gléno-huméral et coraco-huméral
- Les ligaments actifs ou éléments musculaire : le subscapularis, supra-spinatus et infra-spinatus, teres minor et la longue portion du biceps
3) Mouvements de l’articulation gléno-humérale (figure 2) :
- Mouvement de flexion extension
- Mouvement d’abduction, d’adduction
- Mouvement de rotation (interne et externe)
- Mouvement de circumduction
III) Mécanisme et Étude anatomique pathologique :
1) Luxation antérieure :
1-1- Mécanisme : habituellement indirecte (chute sur le coude ou la main, bras en abduction, rétro pulsion et rotation externe) et plus rarement direct (impaction postéro-externe sur le moignon de l'épaule)
1-2- Anatomie pathologique : on distingue selon la position de la tête humérale par rapport à l'apophyse coracoïde (figure 3) :
1) Luxation antérieure :
1-1- Mécanisme : habituellement indirecte (chute sur le coude ou la main, bras en abduction, rétro pulsion et rotation externe) et plus rarement direct (impaction postéro-externe sur le moignon de l'épaule)
1-2- Anatomie pathologique : on distingue selon la position de la tête humérale par rapport à l'apophyse coracoïde (figure 3) :
- la luxation extra coracoïdienne : la tête humérale est à cheval sur le rebord glénoïdien antérieur
- la luxation sous coracoïdienne : c'est la plus fréquente, où la tête se retrouve au-dessous de la coracoïde
- la luxation intra coracoïdienne : la plus rare, dans ce cas, le déplacement est majeur
2) Luxation postérieure : plus rare
Mécanisme : choc direct sur la face antérieur de l'épaule, rotation interne forcée du bras. L’étiologie convulsive est fréquemment retrouvée.
On distingue : la variété sous acromiale et la variété sous épineuse
3) Luxation inférieure en errecta : rare
Mécanisme : se succède à un choc sur le membre supérieur en grande abduction ou antépulsion (chute de cheval). Le patient vient en urgence le membre en erecta (figure 4)
Mécanisme : choc direct sur la face antérieur de l'épaule, rotation interne forcée du bras. L’étiologie convulsive est fréquemment retrouvée.
On distingue : la variété sous acromiale et la variété sous épineuse
3) Luxation inférieure en errecta : rare
Mécanisme : se succède à un choc sur le membre supérieur en grande abduction ou antépulsion (chute de cheval). Le patient vient en urgence le membre en erecta (figure 4)
4) Luxation supérieure : exceptionnelle
IV) Clinique :
Type de description : la luxation sous coracoïdienne post traumatique
1) Interrogatoire : précise
IV) Clinique :
Type de description : la luxation sous coracoïdienne post traumatique
1) Interrogatoire : précise
- l’état civil du patient, l’âge et la profession, le sport pratiqué
- le jour et l’heure de survenue de l'accident,
- le mécanisme (direct ou indirect),
- le siège de la douleur et l'impotence fonctionnelle,
- éventuelles tentatives de réduction sur les lieux de l’accident,
- l’heure des derniers repas
- les antécédents médico chirurgicaux, notamment l’épilepsie.
2-1- L'inspection : L'examen se fait de façon comparative, torse nu
2-1-1- De face :
2-1-1- De face :
- signe de l'épaulette : l'épaule a perdu son galbe arrondi (figure 6)
- coup de hache externe : l'axe du bras forme avec le deltoïde unangle ouvert en dehors
- abduction du bras
2-2- La palpation : retrouve
- la vacuité de l'espace sous acromiale
- l'abduction irréductible (signe de berger)
- lésions nerveuses : atteinte du nerf circonflexe, atteinte du plexus brachial.
- lésions vasculaires recherchées par l'appréciation des pouls périphériques, la coloration et la chaleur du membre
- lésions cutanées : exceptionnelles
- lésions osseuses : fréquentes, sont recherchées par l'examen radiologique, surtout la fracture du tubercule majeur ou la fracture de la partie (rebord) antéro inférieure de la glène ...
- atteinte générale : rachis, crâne, thorax, abdomen ...
V) Bilan radiologique :
Radiographie de face strict et de profil (profil axillaire, trans thoracique, de l'omoplate, de Bloom et Obata, profil de Lamy qui est de réalisation facile). Permet de confirmer le diagnostic, de préciser la variété de la luxation et de rechercher des fractures associées
VI) Formes cliniques :
1) Luxation postérieure : la plus rare
Clinique : l'inspection est trompeuse, le sujet est dans l’attitude du traumatisé du membre supérieur, sans modification du galbe de l'épaule. L'épaule est fixée en rotation interne (impossibilité de faire la rotation externe)
La radiographie de face peut-être trompeuse, c’est la radiographie de profil qui permet d’objectiver la tête humérale en position postérieure par rapport à la glène
2) Luxation inférieure : rare
Dans les formes typiques, elle réalise la luxation en érecta (le blessé se présente le bras en l'air)
La radiographie confirme le diagnostic : la tête est+/- sous la glène et l'humérus est en abduction franche
VII) Complications :
1) Complications immédiates :
1) Traitement orthopédique : pratiqué dans la majorité des cas
Radiographie de face strict et de profil (profil axillaire, trans thoracique, de l'omoplate, de Bloom et Obata, profil de Lamy qui est de réalisation facile). Permet de confirmer le diagnostic, de préciser la variété de la luxation et de rechercher des fractures associées
VI) Formes cliniques :
1) Luxation postérieure : la plus rare
Clinique : l'inspection est trompeuse, le sujet est dans l’attitude du traumatisé du membre supérieur, sans modification du galbe de l'épaule. L'épaule est fixée en rotation interne (impossibilité de faire la rotation externe)
La radiographie de face peut-être trompeuse, c’est la radiographie de profil qui permet d’objectiver la tête humérale en position postérieure par rapport à la glène
2) Luxation inférieure : rare
Dans les formes typiques, elle réalise la luxation en érecta (le blessé se présente le bras en l'air)
La radiographie confirme le diagnostic : la tête est+/- sous la glène et l'humérus est en abduction franche
VII) Complications :
1) Complications immédiates :
- complications vasculaires : soit par compression ou plaie de l'artère axillaire
- complications nerveuses : lésion du nerf circonflexe ou lésion du plexus brachial (étirements ou compression)
- complications osseuses : fracture de la glène surtout le rebord antéro inférieur, fracture enfoncement du bord postérieur de la tête humérale (encoche de Malgaigne), fracture du tuberculum majus (tubercule majeur), fracture enfoncement du tuberculum minus (tubercule mineur) lors des luxations postérieures
- complications musculo-tendineuses : rupture de la coiffe des rotateurs, lésion du tendon de la longue portion du biceps, observée surtout chez les personnes âgés
- irréductibilité : exceptionnelle
- épaule douloureuse
- luxations chroniques : passées inaperçus ou non traitées, surtout chez des personnes dont le profil psychologique est particulier
- raideur de l'épaule
- algodystrophie
- luxation récidivante de l'épaule
- capsulite rétractile
1) Traitement orthopédique : pratiqué dans la majorité des cas
- la réduction : se fait en urgence, le plus souvent, sous anesthésie générale . La réduction se fait par manoeuvre externe avec contrôle radiologique de la réduction (figures 7.1 et 7.2)
- la contention : se fait par une écharpe ou par le bandage type Dujarrier (figure 8) pendant 10 jours. 3 semaines s’il y’a une fracture associée. Une semaine, voir écharpe chez les personnes âgées
- la rééducation permet de prévenir la raideur
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